Géothermie de surface: Visite de l’école Jules Ferry avec le SIGEIF

Le 29 mars 2023, le Sigeif a organisé une visite de l’installation de géothermie de surface sur sondes à l’école élémentaire Jules Ferry à Trappes, à laquelle ont participé des élus et des agents techniques des collectivités adhérentes. Cette visite était prévue dans le cadre du contrat chaleur renouvelable (auparavant appelé contrat de développement des EnR thermiques) qui a été signé entre le Sigeif et l’Ademe Île-de-France.

L’objectif de ce dispositif est de soutenir et de financer la mise en place d’une vingtaine d’installations d’énergies renouvelables thermiques d’ici 2025 sur le territoire du Syndicat. Le Sigeif continue régulièrement d’organiser des visites d’installations pour présenter des réalisations concrètes aux collectivités intéressées en Île-de-France

La filière de la géothermie de surface

Cette méthode permet de récupérer l’énergie du sous-sol pour la convertir en chaleur ou en refroidissement pour un ou plusieurs bâtiments. Elle est réalisée à une profondeur d’environ 200 mètres, où la température reste stable toute l’année. Afin de répondre aux besoins de chauffage des bâtiments, cette chaleur est poussée en température grâce à l’utilisation d’une pompe à chaleur géothermique.

Deux types de géothermie de surface se distinguent :

• La géothermie sur nappe qui prélève et réinjecte l’eau.
• La géothermie sur sondes (en système fermé) qui fait circuler de l’eau glycolée à l’intérieur de tubes enterrés.

Les avantages de la géothermie de surface

Présentation de la chaufferie de l’école Jules Ferry

Lors du concours d’architecte, A5C architecte et notre bureau d’études remportent la compétition et choisissent la géothermie sur sondes. L’école, avec onze classes et une surface chauffée de 2 540 m2, est alimentée à 100 % par deux pompes à chaleur de 75 kW.

Les quatorze sondes, enfouies sous la cour d’école à 150 m de profondeur, récupèrent 11°C de chaleur, ensuite rehaussée à 40°C par les pompes à chaleur et distribuée via un réseau secondaire. Le bâtiment est équipé d’un plancher chauffant, offrant une performance énergétique optimale. Chaque kWh électrique consommé par les PAC restitue environ 5 kWh d’énergie au bâtiment.

Les travaux réalisés en sous-sol

Quatorze forages, comprenant chacun une sonde, ont été effectués dans la cour de l’école. Chaque sonde est espacée de 10 mètres. Les sondes sont constituées de tubes en polyéthylène à l’intérieur desquels circule de l’eau glycolée. Chaque forage a un diamètre d’environ 16 cm. Il a fallu trois semaines de travaux pour réaliser les quatorze forages. Une fois les tubes placés dans les forages, ils sont scellés avec du ciment, et les sondes sont connectées à un collecteur situé dans la salle des pompes à chaleur (PAC). Une fois les sondes installées, le terrain retrouve sa fonction initiale.

Le local chaufferie

Le local de la chaufferie a deux pompes à chaleur. Il y a aussi un ballon tampon de 1 000 litres, un ballon thermodynamique pour l’eau chaude et un système de gestion technique du bâtiment (GTB). L’utilisation d’un ballon thermodynamique pour la production d’ECS permet d’éviter de faire fonctionner les pompes à chaleur en été.

La démarche globale de la ville

La ville de Trappes veut atteindre la neutralité carbone. Elle rénove les bâtiments et utilise les énergies renouvelables (EnR). Elle envisage un réseau de chaleur géothermique ou biomasse. Les bâtiments municipaux font l’objet d’un schéma directeur immobilier pour faciliter les rénovations énergétiques.

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